mercredi 7 mars 2012

MATCH 1 - "C'est pour un match comme ça qu'on aime le foot !"

Voilà la conclusion du capitaine, plus qu'heureux, à la fin du premier match de l'IGEAT dans le championnat inter-services en mini-foot.

Pourtant, les étoiles ne prédisaient rien de bon pour l'équipe à l'entame de leur tentative de défendre le titre. Plusieurs joueurs étant hors service: le gardien attitré se baladait quelque part à l'étranger, l'architecte de l'équipe souffrait du mal universel de l'université (à savoir de devoir s'occuper d'étudiants) et la star de l'équipe était blessé (des négociations sont d'ailleurs en cours pour réclamer une compensation de la part de l'équipe pour laquelle il s'est sacrifié). Par ailleurs, une nouvelle recrue féminine (sic!) potentielle a eu la mauvaise idée (mauvaise pour l'équipe évidemment) de se marier justement le jour du premier match du championnat.

Seul le dernier rempart des vieux de la veille, approchant dangereusement la quarantaine, restait sur le pont, avec en renfort, un récent transfert congolais. Réduits donc à cinq, sans possibilité de changement (et donc de repos mérité), les vaillants combattants se sont dit que les chances étaient maigres, d'autant plus qu'ils s'opposaient à une équipe portant le nom d'"Exploitation" et se présentant dans de vrais maillots !

Et la première mi-temps leur donna raison dans leurs craintes: après une entame fulgurante avec plusieurs occasions franches, mais manquant de conclusion, une faute stupide du défenseur allemand (toujours pas remis de la défaite de la Mannschaft contre les Bleus) eut comme conséquence malheureuse le 1:0 pour l'adversaire. Et malgré leurs tentatives vaillantes, nos chevaliers ont dû observer le 2:0 à la suite, admettons-le, d'un geste superbe de l'attaquant exploitant (ou exploité).

La fatigue pointait déjà son nez quand l'arbitre a heureusement sifflé la pause et la possibilité pour les joueurs de se rappeler que c'était quand même plus facile il y a dix ans... Conciliabule tactique et décision décisive du capitaine de changer légèrement la tactique et le placement des joueurs.

Les muscles déjà en compote, mais avec une volonté jamais vaincue, les joueurs se sont mis en place pour la deuxième mi-temps. Et voilà qu'après un mouvement digne des livres d'école (de foot), le défenseur allemand s'infiltra dans la défense adverse et profitait d'une passe millimétrée de son capitaine pour laver son erreur, remettre son équipe dans le match et relancer l'espoir.

Les fans de l'équipe adverse prétendant que ce n'était que de la chance, l'IGEAT se devait de prouver le contraire. Mais voilà qu'un des joueurs trébuche lors d'un duel et tombe, de ses 2m35, sur sa tête. Frayeur générale quand il ne se relève pas tout de suite, mais observe plutôt quelques étoiles qui se forment devant sa tête. Décision unanime de l'équipe, le gardien vaillant (seul Solboschien de l'équipe - même si ce qualificatif ne veut bientôt plus dire grand chose) qui, jusque-là, avait empêché par des parades preudhommienne le score de s'alourdir sortait de sa cage pour laisser sa place au "Lange".

Changement particulièrement gagnant puisque peu après, et par un mouvement particulièrement astucieux, ce même solboschien se lançait dans un une-deux avec le poteau du goal adverse, que pouvait alors récupérer le transfert congolais pour pousser la balle au fond. Et voilà que l'égalité était rétablie et le match pouvait recommencer [précisons que le règlement du tournoi interdit les matchs nuls et qu'en cas d'égalité à la fin du temps réglementaire, les équipes doivent procéder à des tirs au but pour désigner un vainqueur, exercice qui avait valu la défaite à nos joueurs lors de la finale il y a 2 ans contre la même équipe]. Exploitation tentait alors par de longs ballons vers l'avant, sans toutefois arriver à percer la défense maintenant plus solide que le mur de Berlin. Leur gardien, aussi coach de l'équipe, décida alors de miser le tout pour le tout et demanda à un de ses co-équipiers de prendre sa place pour pouvoir lui-même plier le match.

La fatigue se marquait sur les visages des joueurs, beaucoup de passes se perdaient parce que le destinataire n'avait plus la force d'aller chercher la balle. Mais l'IGEAT ne serait pas l'IGEAT sans la capacité de sortir un dernier coup de génie quand il faut. De Lange, qui avait réussi à prendre l'héritage difficile du solboschien et de garder ses filets vierges comme la Marie, épata la galerie avec une relance à la main sur 20 mètres qui atterit exactement sur le pied gauche du capitaine lui permettant d'étriller le pauvre gardien remplaçant de l'équipe adverse. 3:2 !

Petite interpellation de l'arbitre (dont nous tenons à saluer en passant la présence et l'impartialité) pour apprendre qu'il restait 40...secondes dans le match. Alors dernière tentative désespérée de l'Exploitation mais un des joueurs IGEATiens se sacrifia en jettant son corps dans la trajectoire et coup de sifflet final pour saluer la première victoire de l'année 2012 !

"C'est pour un match comme ça qu'on aime le foot !"


Guest-writer: Moritz

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