mardi 30 avril 2013

Danse de la victoire (avant la suite...)


Le résultat parle de lui-même : 4-2, pour nous. ON LES A EUES, les fourmis ! L’équipe était en forme, malgré quelques blessures tues et quelques absents. Quel spectacle !

Il faut dire que, provoqué par les joueurs, le « 6e homme » dans les gradins s’est montré particulièrement présent et tapageur, pour leur faire pousser des ailes…


Petit compte rendu d’un match chorégraphié au millimètre près.

« Le hall d’entrée est vide : un son bas, comme des cigales éloignées, des crissements de caoutchouc sur la surface de bois, nous guide alors que nous joignons la salle. La tension s'installe, se densifie. Nous sommes happés par l'attente, à la fois douce et autoritaire, qui entraine rapidement une perte de repères. Les sens sont aux aguets, au point d'enclencher des mécanismes hallucinatoires. Il y va de visions plus que d'images, dans un match qui a immédiatement démarré, plein de l’enjeu d’une place à défendre en première division. 
L'espace devient pulsatile, des respirations de lumière le modulent, par touches diffuses d'une extrême finesse, des corps se laissent deviner, présences insistantes à l'état insaisissable, qui fluctuent entre l'opacité solide et le flottement furtif. Dix joueurs s’opposent sur le terrain, avec des infinies variations de style, mais qui sont de force étrangement égale au vu des résultats de leurs matchs précédents.








Avec l'insistance quasi-douloureuse des persistances rétiniennes, des gestes simples s’enclenchent, des bras se tendent, des corps s'écartèlent. Des apparitions hallucinées se nourrissent du noir pulsionnel qui vibre désormais, saturé, grouillement de corps déformés par la furie animale ou encore obstinée suspension aérienne d'un gardien. 
Des pans de lumière noire et laiteuse creusent et élargissent l'espace. Lenteur irréelle et décharges fulgurantes rythment une ronde qui entraine, charrie, entrechoque des bribes de parties déjà jouées, de rencontres passées. 
La dernière image du match est d'autant plus bouleversante. Des respirations haletantes, des bruits de corps qui se touchent, des cris, des passes habiles qui se soldent par un dernier et somptueux goal, marqué sur le fil. Dans la lumière crue, nous sommes brutalement confrontés à l'effroi du sport, dans son excès dionysiaque, poussé jusqu'à l'épuisement dans la lourdeur éclatante de la victoire. »


(Fortement inspiré d’une critique de danse contemporaine. Comme quoi, ce ne sont pas des sports si différents que ça…)



vendredi 12 avril 2013

Bientôt

Plutôt que de bêtement taper dans un ballon et faire peser toute la pression sur deux gardiens, l'Igeat et les Ants se sont cordialement entendus pour rejouer le match inachevé. Les organisateurs ont accepté et la salle est réservée : rendez-vous vendredi 19 avril à 16h, pour encourager l'équipe (qui se plaignait de n'avoir pas assez de soutien dans les gradins)...